This is a French translation of our Season 4 comic “I Think Therefore I Was” and its accompanying commentary, by Samuel. Click on the image for the full-sized version:

Depuis peu les zombis semblent faire leur retour. Du fait du traitement sympathique maintenant accordé aux vampires, une place est restée vacante pour une incarnation classique de la mort et du Mal dénué de remords. Les zombis comblent parfaitement ce vide.

Mais nous soutenons pleinement l’opinion selon laquelle les zombis ne courent pas ! Une tendance des films d’horreurs récents, orientés vers d’avantage d’action, s’est traduite par quelques longs métrages (au premier rang desquels 28 jours plus tard) où l’on peut voir des zombis, très loin d’être des cadavres tout juste animés, courir, sauter et grimper avec une surprenante agilité. Avec un tel contrôle corporel nous sommes même surpris qu’ils ne soient pas plus bavards.

Le problème avec un zombi athlétique est qu’il passe totalement à côté de ce qui rend vraiment les zombis effrayants. La menace d’un zombi rapide n’est guère différente de celle d’un vampire ou d’un loup-garou. Celle des zombis, lents et trébuchants, ne réside pas dans leur force individuelle, mais purement dans leur nombre.

C’est cet inexorable assaut qui est la véritable marque des zombis. Le héros peut bien tuer ces morts-vivants les un après les autres, il en arrivera toujours plus. Et à un tôt ou tard, il lui faudra bien dormir…

Il se trouve que l’un de mes livres favoris est une histoire de zombis, même si je ne l’ai réalisé que récemment. Dans le classique de John Wyndham, le Jour des triffides, les survivants sont frappés par une double vague de créatures trébuchantes. La menace la plus immédiate est celle d’une population mondiale rendue aveugle par une pluie de météorites. Errant maladroitement parmi les rues à la recherche de nourriture, la plupart d’entre eux sont enclin à capturer et à asservir quiconque est encore capable de voir. Par la suite les plantes ambulantes, venimeuses et carnivores du titre entrent en scène. Dans le long terme elle s’avéreront bien plus menaçantes : alors que la plupart des aveugles vont mourir ou servir de nourriture aux triffides, les triffides, eux, vont continuer à se multiplier et à attaquer en un nombre sans cesse croissant.

L’ironie est que cette histoire de zombis sans zombis, avec sa menace lente et maladroite, a été l’inspiration de 28 Jours plus tard. Même si je ne me rappelle pas que les triffides aient jamais appris à courir…

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