This is a French translation of our Season 1 comic “Ghost In The Machine” and its accompanying commentary, by Samuel. Click on the image for the full-sized version:

D’accord, la chute, vous l’avez sans doute vu venir de loin. L’ennui, c’est que Pacman est un personnage si symbolique et si reconnaissable que le moindre indice sur sa forme se traduit par une inévitable défloration. Ajoutez un peu de jaune uni, et les yeux qui sont un rappel en miniature de la forme du corps, et il devient alors impossible d’évoquer le personnage sans être trop transparent. Peut-être aurais-je dû le camoufler en Étoile Noire/Lune de Saturne.

Mais c’est justement cela qui qui fait de Pacman une cible idéale pour une planche des Gris. Nous sommes par nature tournés vers la science-fiction et nous nous aventurons parfois dans des territoires où seuls les fondus de S.F. ne se sentent pas désorientés. Mais nous essayons aussi de rendre la majorité de nos BD accessibles à tous, intéressés ou non par la S.F. C’est pour cela que la plupart de nos gags concernent des franchises bien connues comme Star Trek, Star Wars ou Docteur Who (bien connu au Royaume-Uni du moins). Et si nous voulons nous approprier d’autres icônes de la culture populaire, quel meilleur kidnapping que celui de Pacman, issu du monde des jeux vidéos. Tout le monde connaît le personnage. Tout le monde connaît le jeu. Parfait !

Ma propre initiation au jeu remonte sans doute au vieux « cocktail cabinet » du « working man’s club* » local, lieu habituel de pèlerinage dominical pour mes parents et leurs rejetons à la fin des années soixante-dix et au début des années quatre-vingts. Je me rappelle avoir joué à différents jeux d’arcade sur cette machine mais je ne peux pas affirmer à 100% que Pacman en faisait parti.

Par contre, je me rappelle très bien de l’Atari 2600 de mon oncle. A l’époque elle était neuve et coûteuse, alors les visites familiales occasionnelles étaient les seules chances que j’avais de m’en servir. Bien que le portage de Pacman pour la 2600 soit généralement considéré comme une pâle imitation du jeu d’arcade original, pour le garçon de dix ans que j’étais, avec peu d’accès aux jeu vidéos (si ce n’est une partie ou deux le Dimanche au club) toute expérience ludique était une source d’émerveillement. Pacman sur la 2600 captivait mon imagination comme aucun autre jeu avant lui (peut-être parce-que j’y étais plutôt bon) et fut probablement le catalyseur de mes supplications et plaidoyers, efficaces, en vue de l’acquisition de notre propre 2600, peu après la première partie chez mon oncle.

Au fil des années, nous avons eu deux 2600 coloris noyer et une 2600 Jr. Mes parents en ont toujours une quelque-part dans leur grenier et il faut vraiment que je pense à la leur subtiliser. Grâce à Stella, je peux jouer à beaucoup des jeux avec lesquels j’ai grandi, dont le portage Atari de Pacman. Mais grâce à MAME, relié à une vraie console d’arcade via une interface J-PAC j’ai aussi pu pratiquer la version originale. C’est un témoignage de la simplicité addictive d’un des jeux d’arcades auquel je joue le plus. Et maintenant que je peux comparer les deux versions… oui ! le portage vers la 2600 était plutôt mauvais après tout.


* NdT: Une institution typiquement british

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